Toledo

Tolède nous avait déjà fait forte impression en 1985 et elle reste à nos yeux la plus intéressante d’Espagne du point de vue touristique. Rien n’a vraiment changé depuis. Toujours autant de boutiques d’objets d’art damasquiné dont on se demande comment elles peuvent survivre aussi nombreuses. Et toujours autant d’automobiles dans un centre-ville pas du tout conçu pour cela. Il y aurait quelques progrès à faire dans ce sens sans aller jusqu’à interdire toute circulation, peut-être la limiter aux véhicules électriques, car on a perdu l’habitude de ces odeurs nauséabondes de vieux diesels d’autant plus pénibles qu’il faut régulièrement se chercher un recoin pour les laisser passer à quelques centimètres près. Tolède est une ville perchée qui fait penser au modèle des kasbahs arabes un peu fouillis plutôt qu’à celui des rectangles à l’espagnole. On peut donc grimper ou descendre des heures durant dans ces ruelles sombres et tordues qui désorientent, mais qui aboutissent généralement sur des points de vues de toute beauté sous le soleil. On goûtera ici les massepains qui font la renommée de la ville, mais également la perdrix à l’étouffée  ou le carcamusa, une sorte de ragoût de porc.