Nous avons passé trois belles semaines en Sicile et bien que ce soit sans notre camping-car, nous publions le résumé de ce voyage ainsi que quelques photos.
Arrivés à l’aéroport de Palerme le 12 septembre 2022, ce sera de manière alambiquée que nous nous retrouverons en famille dans une maison louée à Castellammare del Golfo où nous passerons deux semaines à visiter ensemble l’ouest de l’île : au programme Trapani, les îles Egades, Erice, Scopello, Palerme et les ruines grecques de Selinunte. La météo sera caniculaire et des Canadairs tournoieront quasi quotidiennement au-dessus de nos têtes pour éteindre des incendies. Nous nous régalerons des spécialités culinaires incontournables de la Sicile, les busiati, pâtes traditionnelles, les cannoli, pâtisseries fourrées, les arancini, boulettes de riz frites avec diverses farces, les cassata assez éloignés de l’idée que l’on s’en fait en France, le pane cunzato, l’incontournable pan bagnat local, le couscous de la mer, la caponata, plat à base d’aubergines et les sfincione, petites pizzas locales, toutes ces spécialités à base des mêmes excellents produits régionaux comme la ricotta, les pistaches, les petites et les grosses câpres, les sardines, l’encre de sèche, le pecorino, les agrumes, les olives et l’huile d’olive locale. On aura évidemment droit à des glaces toutes meilleures les unes que les autres et les viennoiseries sont ici plus chères qu’en France, mais aussi plus caloriques. Le système d’enlèvement des ordures ménagères reste le point faible de l’île, car les sacs en plastiques posés à même le sol pour ramassage sont souvent démantelés par les animaux sans parler des mauvaises habitudes des siciliens eux-mêmes qui ne sont pas les derniers à jeter leurs ordures n’importe où. Le résultat est proprement choquant pour un pays qui fait partie de l’Union Européenne et qui bénéficie d’une nature aussi exceptionnelle. Nous passerons notre troisième semaine seuls sur l’île éolienne de Lipari avec un saut au Stromboli que nous n’escaladerons pas. Les paysages sont somptueux et l’on remarque de suite la différence avec l’ouest de l’île au niveau gestion des déchets bien mieux maîtrisés sur ces îles très touristiques. Retour à Palerme avant de reprendre l’avion le 3 octobre 2022. Nous y passerons deux nuits non loin des terminaux de trains et de bus, mais aussi du centre historique de cette ville qui nous paraît être une des plus bruyantes d’Europe. On a le choix entre le concert permanent de klaxons accompagnant une circulation chaotique, le bruit de certains pots d’échappements approchant celui de réacteurs d’avions, les sonos montées dans des petites voitures fières d’exhiber des puissances dépassant les 2000W et la police toutes sirènes hurlantes fonçant comme s’ils étaient sous le feu de snipers. C’est une ville spéciale qu’il faut avoir vu une fois dans sa vie, mais qui ne nous a pas laissé une envie folle d’y revenir contrairement au reste de la Sicile où le comportement des automobilistes n’a pas encore évolué comme ailleurs en Italie. Motards sans casques, conducteurs sans ceintures roulant smartphone collé aux oreilles, excès de vitesse systématique, non respect des stops, des feux et même des sens uniques, mieux vaut éviter de tester la priorité piéton sous ces latitudes. Le plus grand danger provient maintenant des trottinettes, des vélos et des Vespas électriques qui circulent tout aussi imprudemment y compris dans des quartiers piétonniers.
