Bilbao

Notre dernière étape espagnole sera Bilbao qui a bien changé depuis notre passage à l’époque des attentats de l’ETA avec ses abords dignes d’une zone de guerre et sa réputation de ville mal famée. C’est devenu entre temps une destination touristique de premier ordre qui vaut le déplacement. Bilbao a également réussi le tour de force d’attirer les touristes grâce à un musée plutôt original que la plupart des gens contourneront plutôt que d’y entrer. Le truc qui fâche ici comme à San Sebastian, c’est la restauration. Les bistrots du centre historique se sont visiblement mis d’accord sur le prix du plat du jour à 23,50 €, soit 50 % de plus qu’à Saint-Jacques-de-Compostelle par exemple. Le courant ne passe pas non plus avec ces pitreries culinaires que sont les pinchos : vous prenez des sandwiches classiques, vous les coupez en trois et vous vendez chaque morceau au prix du sandwich complet. Vous remplacez vos tables et vos chaises par quelques tables hautes pour y poser des victuailles et vous pourrez ainsi loger soixante consommateurs debout là où vous n’en mettiez que vingt assis auparavant, le bordel créé au bar augmentant d’autant sa convivialité. N’oubliez pas de rajouter le petit drapeau tendance pour faire tenir la bouchée et vous pourrez ainsi vendre le morceau de fromage ou de jambon sec au prix du foie gras. On n’a toujours pas compris pourquoi cette arnaque marche autant au Pays Basque, mais il faut reconnaître qu’il n’y a pas mieux comme technique pour garder la ligne.
Bilbao2019

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Une réponse à Bilbao

  1. JP dit :

    Nous avons croisé pas mal de petits caboteurs polonais sur la route du retour ce dimanche au pays basque autant côté français qu’espagnol. Ils sont facilement repérables par les cabines Lamar (https://lamar.com.pl/en/offer/top-sleepers/) montées sur leurs camionnettes. Parallèlement à la question du travail détaché qui a provoqué le vote négatif français au référendum sur la Constitution Européenne en 2005, on se demande bien pourquoi autant de chauffeurs polonais roulent dans ce secteur un dimanche. Mais lorsqu’on met le nombre de jambons produits dans la région en face du nombre de bêtes élevées, à moins que les cochons ibériques ne fassent partie de la catégorie des mille-pattes, on comprend vite que la différence est très probablement compensée plus ou moins en douce par la Pologne. Alors dans le jambon de Bayonne, c’est qui exactement le jambon de l’histoire ?

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