Maroc hiver 2017_2018 : bilan du périple

Depuis le 6 décembre 2017, nous avons parcouru 8400 km en totalité au cours cette boucle hivernale dont 3850 km au Maroc. Il reste encore beaucoup de belles choses à découvrir dans ce pays qui feront l’objet d’autres voyages dont le suivant pourrait bien démarrer l’hiver prochain.
Parmi les points forts du Maroc, nous retenons sa grande diversité de paysages grandioses surtout dans sa partie sud, sa température et son ensoleillement durant les mois d’hiver bien que le climat de cette année ait été hors normes et le spectacle souvent cocasse qu’offrent les marocains dans leur vie quotidienne. Le coût de la vie est plutôt intéressant pour les français : deux semaines de camping coûtent à peu près l’équivalent d’une nuit d’hôtel en France, la restauration passe de moins de 5€ par personne dans les snacks de rue à 25€ dans les restaurants hauts de gamme en passant par 12€ dans les restaurants classiques tout compris. Le gasoil tourne autour de 90 cts du litre, l’essence autour d’un euro et le prix du gaz a déjà été évoqué dans un post précédent. Le réseau 4G est meilleur qu’en France tant qu’il n’y a pas trop de vent et l’on trouve facilement du carburant, des recharges téléphoniques, du pain, de l’eau et les produits courants partout y compris dans les villages les plus reculés. Pour ce qui est du terrorisme, le risque zéro n’existe pas, mais les chances d’une attaque sont clairement plus faibles au Maroc qu’en France, la police étant omniprésente autant de manière visible qu’invisible.
Parmi les points qui fâchent, la pollution par les ordures ménagères due au manque de solutions dans le traitement des déchets reste clairement le premier des challenges à relever avant d’être en capacité d’agir sur le comportement des gens. Hormis les centres commerciaux, les tarifs ne sont jamais affichés et les prix se font à la tête du client laissant la désagréable impression de se faire en permanence plumer y compris lorsque ce n’est pas le cas. La grande majorité de la population vit dans la précarité sur base de petits boulots comme la surveillance ou la revente de produits divers avec une situation désastreuse dans les campagnes. On est donc en permanence mal à l’aise devant cette pauvreté amenant mendicité et parasitages de toutes sortes dont on a du mal à se défaire surtout dans les centres touristiques. Les marocains sont globalement serviables et accueillants ce qui pourrait figurer au rang des points positifs, mais lorsque quelqu’un engage la discussion avec vous, il est fort à parier qu’il veut vous vendre quelque chose ou qu’il attend la pièce en retour avec la mauvaise tête en prime si cela ne correspond pas à ses attentes souvent démesurées. Nous sommes globalement déçus de la qualité et de la diversité des fruits et des légumes proposés par les producteurs locaux qui commercialisent les mêmes produits sans saveur que l’on trouve sur les marchés européens. Les produits d’importation sont lourdement taxés au Maroc, d’où la pauvreté de choix dans les magasins et l’énorme quantité d’électroménager mis à la benne suite aux contrôles de gendarmerie en Europe sur des véhicules surchargés rentrant au bled. Bien que la cuisine marocaine soit réputée très variée, on se lasse très vite des salades marocaines, tajines, couscous et autres brochettes basiques accompagnées de frites froides servis sans grande originalité dans les restaurants à moins d’être amateur d’abats, de têtes ou de pieds d’animaux trônant aux premières loges des étals de bouchers.